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De retour / I’m back

2011 janvier 25

Puy du Sancy

Paysages improbables de pays exotique, toujours. Aujourd’hui, l’Auvergne.

(English below)

Certains lecteurs* se sont émus et injustement inquiétés du long silence qui s’est soudainement abattu sur cet espace, auparavant crédité relativement aléatoirement de doux billets où se mêlaient joyeusement inepties de haut vol, humour potache, et informations d’un intérêt douteux sur des pays l’étant tout autant. Le tout généralement agrémenté de clichés dignes de mon séjour scolaire de découverte géologique, en 5ème, safari minéral caractérisé (déjà) par mon incapacité à fixer sur la pellicule d’un kodak  jetable les sauvages troupeaux d’éclats de roches volcaniques qui paissent paisiblement dans les campagnes auvergnates.


De retour, sur les rives de l’Allier, du coup. Soit. Loin, me direz-vous, de l’ambition démesurée dont je faisais l’étalage il y a quelques mois et qui devait m’emmener jusqu’aux abords de la Baie d’Along -abords qui ne valent de toute façon pas, paraît-il, ceux du Lac d’Aydat-. Diable. Diantre. Pourquoi ?

Bon, je sors de taule, en Iran.

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Virée au Kurdistan Irakien

2010 décembre 27
Kurdistan Irakien - Monument aux morts d'Halabja

Le Memoriam d’Halabja se découpe sur les montagnes kurdes

La Région Autonome du Kurdistan est aujourd’hui devenu l’endroit le plus sûr d’Irak, et commence difficilement à s’ouvrir au monde et au tourisme. Elle dispose d’un véritable statut “à part” dans cette région du monde, depuis 1991 et le soulèvement contre le régime baasiste. Quelque peu protégée par les américains, elle s’est dès lors dotée de sa propre assemblée, son premier ministre et son gouvernement, son armée (les “peshmergas”, littéralement, “ceux qui font face à la mort”), son administration, son drapeau, et elle délivre ses visas. “On n’a plus que l’argent qui est irakien”, se voit-on dire dans les rues.

On s’en rend compte dès ses premiers pas dans cette autre Irak. Dans la ville de Zahko, les passants flânent le long des rives du Khabur, jusqu’au Delal Bridge, un pont jeté là il y a si longtemps qu’on en ignore qui l’érigea… et surtout comment, vu les énormes blocs de pierre qui composent ses arches. Le folklore local veut que son architecte eût les mains coupées pour l’empêcher de reproduire un tel prodige.

Kurdistan Irakien - Delal Bridge

L’antédiluvien Delal Bridge serait peut-être romain. Ou peut-être pas.

Les allées du bazar de Dohuk confirment cette impression de sécurité. Les hommes marchandent et s’interpellent dans leur langue chamarrée. Nombreux sont ceux qui revêtent l’habit traditionnel, une sorte de combinaison de parachutiste de la Première Guerre, d’un seul tenant et fendue sur tout le torse, brune, kaki ou bleue, enserrée dans une large étoffe à carreaux à la ceinture. Ils sont coiffés d’un turban noué autour d’un kilaw, un bonnet tressé traditionnel coloré qui diffère selon chaque tribu.

En pratique pourtant, la différence avec l’Irak arabe reste ténue : la caste politique fermée et conservatrice est basée sur un système clanique, gangréné par la corruption, immobiliste. Le corpus législatif diffère peu de celui de la nation irakienne. Mais les kurdes sont heureux de cette semi-indépendance, d’abord parce qu’ils se sentent moins menacés, peuvent parler et enseigner dans leur langue, et jouissent d’une sorte de reconnaissance officielle.

Kurdistan Irakien - Amadiya

Amadiya trône dans son cirque de formations rocheuses.

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Erbil la ressuscitée

2010 décembre 19
Erbil - Citadel

Cette colline est “artificielle” : elle est composée de 8000 ans de ruines superposées… 23m de civilisation compactés !

Erbil est la “capitale” de la Région Autonome du Kurdistan en Irak, sa plus grande agglomération, et abrite le Parlement Kurde.

Ce qui frappe en premier, bien sûr, ce sont les murs de l’imposante citadelle au cœur de la ville. Ce village fortifié se dispute le titre honorifique du Lieu Habité Depuis le Plus Longtemps par l’Homme sans Discontinuité avec, entre autre, Alep et Damas. Son histoire récente est plus tragique puisque lors de la dernière Guerre du Golfe, elle accueillit des flots de réfugiés, qui voyaient dans ce Kurdistan déjà libéré un lieu sûr.  Trop, pour les petites maisons de briques proches de l’effondrement, ils furent donc expulsé avec moult remous par l’armée peshmerga fin 2006. C’est dans cet instant qu’est maintenant figée cette ville fantôme. Pour en goûter pleinement l’essence, il faut sauter les barrières “keep out’” qui bordent l’unique rue accessible, et aller explorer les recoins et les escaliers croulants des bâtiments enchevêtrés, qui débouchent parfois sur des terrasses inondées des rayons obliques du soleil mourant, et qui délivrent leurs panoramas de cours carrées cernées de bâtiments bas, retapés à la va-vite. En louvoyant entre des sentinelles et des patrouilles de militaires nonchalantes, on franchit des portes anodines, et qui cachent pourtant des bâtisses bourgeoises désertées monumentales et poignantes, recelant de magnifiques ornementations au gré des patios sertis de fontaines, des salons enchâssés de niches décorées et des traverses aux charpentes de bois travaillées. Des lieux parfaits pour s’imaginer, un temps, explorateur. En attendant que l’Unesco, déjà à l’œuvre, ne redonne à la citadelle sa splendeur passé.

Erbil - palace

L’étonnante maison d’un notable planquée parmi des ruines de maisons en briques austères.

Pour sûr, la préservation du patrimoine est une idée nouvelle sous ces latitudes. Mais ce qui frappe, à Erbil, après des décennies de guerre contre l’Iran, contre Saddam, puis de guerre civile, c’est le renouveau. Les chantiers tout d’abord, avec d’immenses grues surplombant le centre-ville. Les “Mall” immenses, flambant neuf, avec hypermarchés, boutiques de luxe et de fringues. Le luxuriant parc Martyr Sami Abdul-Rahman, construit sur l’emplacement de la base du 5ème Corps de l’armée de Saddam. Le parvis de la citadelle, où fleurissent les fontaines. Les décos de Noël. La capitale est de loin la plus animée des villes kurdes.

Erbil - place de la Citadelle

La place du parvis de la Citadelle, symbolique de cette résurrection.

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Iraq (Kurdistan) for cheap

2010 décembre 18

hotel Kurdistan Irak

On my scale: quite expensive country, if you are traveling alone.


1.500 Dinar= 1€


Visa (French citizen): Free. As for everybody. You can ask your visa at the border, they won’t bother you with a full interrogatory. I have read that you don’t need to extend your 10 days visa, it is true inside Kurdistan, but I was unable to have an exit stamp at the Iranian border, they sent me bacin Erbil! There is buses from Silopi (Turkey; 15$ / 20 TL / 10€) that let you just after the border, you will need a taxi after this to get to Zakho. You can enter from Iran also. You can not go in Iran if you don’t already have a visa (you can get one very easily in Trabzon, Turkey). The visa is available for the Autonomous Region of Kurdistan only, you can not go in Arabic Irak with it. You can cross some part of the Arabic Irak by bus sometimes, this is not a problem, even if there is a lot of checkpoints where they will ask your passport.

cigarettes: 1.000 Dinar / 0.65€. It drop at 750 Dinar in Sulaymaniyah.

sandwich: 500 Dinar / 0.35€ for falafel, 1.000 dinar / 0.65€ for meat (again, 750 Dinar in Sulaymaniyah).

beer: 1.000 Dinar / 0.65€. There is liquor stores in every city. Beer in a local bar is 2.000, in a foreigner bar, 5.000.


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Lalish : à la découverte des Yezidis

2010 décembre 15
Lalish - Lalish valley

Début décembre, le vert tire doucement vers le jaune…

Mes premiers pas en Irak m’amenèrent rapidement à croiser des kurdes “yezidis”. Dans un anglais approximatif, on m’expliqua qu’ils n’étaient ni chrétiens, ni musulmans, mais bien kurdes, sans pouvoir m’en apprendre beaucoup plus. Bien décidé à savoir ce qu’il en était, je décidais donc le temps d’une journée de mettre le cap sur Lalish, ville dont ils seraient originaires.

Première embûche, comment s’y rendre ? Tentons le bus : direction le garaj de Dohuk, où un chauffeur tout sourire hoche du chef au nom de Lalish. Joie. Une heure d’attente plus tard, il me largue 500 malheureux mètres plus loin devant un bâtiment bas affichant “Lalish Cultural  Center” au fronton. Dé-joie. Mais au moins ces gus là devraient me renseigner, entrons.

Pas de bus pour Lalish. On se propose de me négocier un taxi à 40$, ce qui me fait renoncer à mon entreprise : 40$, c’est plus de deux jours de budget de voyage, tout frais compris. Bref conciliabule chez mes hôtes : “ok bonhomme, pour toi on régale, bouge pas que je t’appelle un taxi de mes amis”. Le Centre a pour vocation de faire connaître la culture yezidi, et un occidental en goguette qui s’y pointe sans crier gare, c’est le jackpot. En attendant mon chauffeur, j’entreprends donc d’en apprendre un peu plus sur les bougres, principalement pour m’éviter une inénarrable noyade sous le tsunami de thé dispensé par mes attentionnés comparses.

Lalish - Yezidis

Jeunes yezidis enjambant précautionneusement le pas de porte tabou…

Et au bout d’une heure, j’y vois plus clair.

Il apparaît qu’en fait le Yézidisme est une religion (ou une secte selon l’angle) pré-zoroastrienne d’origine indo-aryenne ayant par la suite incorporé des éléments de judaïsme, christianisme et islamisme. read more…

Turkey for cheap

2010 décembre 11

turkey - tea

On my scale: expensive country.


2TL = 1€


Visa (French citizen): Free. For other European citizen, you may pay 15€.

cigarettes: 4.50TL / 2.25 €. Next to the Syrian border, prices are “suddenly” between 1.5 to 2TL!

sandwich: 3 to 5TL / 1.50 to 2.50€.

kebab dinner: around 8TL / 4€.

beer: 2.50 to 4TL / 1.25 to 2€. You can find Efes Pilsen -which is quite good- almost everywhere. You can bring back your bottles to the store for 10 to 25 cents of TL each.

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Diyarbakir, l’ame kurde

2010 décembre 8
Diyarbakir - Behram Pasa Mosquee mosque

La mosquée Behram Pasa toute de basalte et de marbre vêtue, est le bébé de Sinan, l’architecte de la Mosquée Bleue (entre autre).

Pour les kurdes de Turquie, Diyarbakir est “leur” capitale. Le PKK avait là la main haute sur une ville symbole de l’explosion urbaine qu’a connu la Turquie : de petite bourgade de quelques milliers d’âmes qu’elle était au début du siècle, elle est passée à une métropole de près d’un million d’habitants. Puis vinrent les années sanglantes, de 1984 à 1999, elle fut au cœur de la lutte entre les séparatistes kurdes et l’armée turque.

De ce récent bain de sang, il ne reste aucune trace. Diyarbakir ressemble aujourd’hui à n’importe quelle grande agglomération turque, si ce n’est que la majeure partie de ses habitants ne se reconnaissent pas dans cet état. La vieille ville surplombe le Tigre de ses imposants remparts du plus beau basalte, la plus longue muraille après celle de Chine, paraît-il. Dans les recoins de l’étroit chemin de ronde et aux sommets de tours affaissées, les jeunes des environs fument leur haschich à l’abri des regards indiscrets. Ce même ébène minéral orne les monuments de la ville, pour l’essentiel des églises et de jolies mosquées ouvragées du XVème et XVIème siècle.


diyarbakir -  kurdish music

Chants kurdes et papi enjoué…

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