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Palmyre la délustrée

2010 novembre 3
Palmyre - Tetrapylon

Le Tetrapylon s’élève sur les ruines palmyréniennes…

J’ai tendance à écrire des articles un peu trop long, ça tombe bien, Palmyre ne m’a pas botté…

Les guides font pourtant l’apologie de la cité qui connu l’apogée et la déchéance de la reine Zenobia. Il est vrai qu’en y jetant un premier coup d’œil, l’immense étendue ceinte de murailles romaines fait plaisir à voir. Le temple de Bel, qui se dresse en son orée, projette au loin ses murs flamboyants. Malheur !, en y mettant les pieds, on est un brin déçu qu’une bâtisse d’une telle grandiloquence n’en revête pas moins d’une telle pauvreté décorative, même si l’architecture et l’agencement de ce lieu sacré n’en demeure pas moins impressionnants…

Palmyre - temple of bel

Le Temple de Bel, le must-see du site, dispense quelques torticolis…

S’ensuit la classique mais jolie Arche Monumentale et son allée de colonnades. Mais le théâtre et le réputé Tetrapylon déçoivent encore, ce sont pour une grande part des reconstitutions modernes sans grande âme. A deux ou trois petits temples près, il ne reste – au mieux – que les fondations des ruines d’une des plus grandes villes orientales de l’Empire Romain.

A l’extérieur des remparts se trouvent sans doute les restes les plus originaux du site : les tours funéraires. Des sortes de morgues en beffroi où les palmyréniens savouraient le repos éternel depuis le cinq ou sixième étage. Adjoignez-y de plus répandues hypogées, et un château arabe qui offre depuis sa butte de jolis couchers de soleil sur l’oasis et ses ruines, et vous aurez fait le tour du propriétaire.

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Au monastère de Mar Musa…

2010 novembre 1
Marmusa - monastere vue de l'escalier

Mon joli monastère !

Pour peu que vous connaissiez le bonhomme ayant l’insigne honneur d’être parcouru par vos petits yeux fébriles, vous ne pouvez ignorer que, bien que doté d’une relative tolérance, il cache aussi un bouffeur de cureton de première catégorie. C’est donc avec certaines réserves que ce dernier se préparait à gagner le monastère de Mar Musa, au nord de Damas, au sud de Homs. Mais la rumeur parlant de toit et gueuleton gratuit éveilla illico ses instincts émoussés d’auvergnat.

Le lieu se situant à vingt bornes de toute civilisation, il lui fut permis d’expérimenter toutes les joies auxquelles s’expose l’innocent auto-stoppeur nocturne, et sur lesquelles nous ferons une rapide ellipse…. On peut évoquer succinctement la ribambelle d’acteurs impliqués, à savoir, dans le désordre, quelques chiens errants, des kurdes enjoués, un routier irakien moustachu aux airs de violeur en série, un plein commissariat tatillon et d’humeur farfouilleuse, une meute de chacals colle-aux-basques, un livreur malhonnête de fallafels & chawarmas, une vingtaine de militaires nyctalopes planqués derrière un talus pour mieux vous sauter dessus, et deux rapineurs en moto décidé à vous faire les poches après vous avoir pris en amazone. Un coin de désert tout droit sorti d’un album de Goscinny où l’on ne s’attend plus qu’à tomber sur un montreur d’ours ou un défilé de majorettes au prochain buisson.

Marmusa - monastere

Vous le voyez, là-haut, plein centre, tout petit ??!? Une bonne petite montée !

Fort heureusement ce n’est qu’une menue volée de 200 marches et au moins autant de mètres de dénivelé qui réceptionnent le voyageur fatigué. Après avoir bredouillé vos aventures autour d’une table conviviale et éclectique, vous bénissez le Très Saint Sommier de bien vouloir vous porter vers un sommeil réparateur…


Il est 8h du matin.

Les paupières qui ne demandent qu’à tirer le rideau s’ouvrent soudain à n’en plus pouvoir : vous venez de sortir de votre chambre troglodyte et admirez pour la première fois la vue qui s’offre du nid d’aigle consacré. D’un soleil qui s’élève plein axe sur les dunes de sables d’un plateau craquelé, lignes brisées par ces deux à-pics hérissés qui enserrent le monastère, lui-même sis sur un promontoire rocheux vertigineux le long duquel serpente l’escalier susnommé et le lit d’un oued asséché qui s’étouffe dans l’erg contrebas. Renversant. read more…

Lebanon for cheap

2010 octobre 27

lebanon for cheap

On my scale: expensive country.


2000LL = 1€

1500LL = 1$


Visa (Fr): free

local cigarettes: 750 LL / 0.40 €. Smokable. Marlboro’s are around 2500LL

sandwich: 2000 to 4000LL / 1 to 2€

beer : 750 to 3000LL / 0.40 to 1.50€ You will need to be lucky

Internet cafe (1h): 1000 to 3000LL / 0.50 to 1.50€

If you are in Beirut, please go at Le Chef: a restaurant with reasonable prices for a very good food and a warm Welcome! (or a few hundreds of “Welcome”, you’ll see). It’s in Gemmayzeh, the modest place is well known.

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Le nord-ouest syrien

2010 octobre 23
NO Syria - Dead Cities - Sergilla

Coucher de soleil sur la Dead City de Sergilla

 

Bon comme nombre d’entre vous ne saurait même pas pointer la Syrie sur une carte du monde, pour rappel, le nord-ouest, c’est la région côtière qui s’étend entre le Liban et la Turquie. Une région vallonnée et verte, et de ce fait, riche, de culture et d’Histoire.

Le premier point de passage obligé, c’est la ville légendaire d’Alep. Celle-ci se dispute avec Damas et quelques autres bourgades mésopotamiennes le titre de Plus Vieille Ville Continuellement Habitée du Monde, débat stérile s’il en est mais qui se veut la preuve de l’importance patrimoniale du lieu. Et il est vrai que parcourir le vieux souk est un plaisir, car sitôt sorti des grandes artères touristiques, on retrouve le dédale de khans et de ruelle abritant ces jolis hammams, medrasas et mosquées bien connu des amateurs du monde arabe. La Mosquée des Omeyyades en est le bijou, d’une incroyable finesse. Une sorte de mini-Damas, de fait ? …Ce serait oublier le clou du spectacle : la Citadelle. Celle de la capitale syrienne est petite et sans relief. Ici, elle en impose. Dominant la vieille ville de toute sa blancheur, resplendissante sous l’intense lumière solaire, ses épais murs d’albâtre accueillaient en réalité un véritable village, composé d’habitations, bains, citernes, mosquées, amphithéâtre et palais…

NO Syria - Citadelle d Alep

L’inexpugnable Citadelle d’Alep veille sur la vieille ville

 

Je ne m’éterniserais pas sur les sites alentours pourtant réputés, puisque pressé par le temps, je n’ai pas pu aller voir l’antédiluvien temple d’Ebla, le train XIXème à destination de Lattakia, les ruines romaines d’Apamea, le château de Salah ad-Din, ou la Basilique de Saint Siméon. Sur cette dernière et pour la petite histoire, elle doit son nom à un olibrius local du VIème siècle bien décidé à hermiter en solitaire. Peine perdu, son caractère pieux en fit l’objet de pèlerinages, ce qui le décida à s’isoler au sommet d’un colonne de 3m. Puis 5. 10. A la fin de son existence, sa renommée attirait de telles masses béates que pour s’en éloigner le brave Siméon s’était perché à 18m du plancher des vaches (des moutons, en l’occurrence). Il reste apparemment les premiers fûts de cette ultime colonne…

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Vidéo de l’Oeuvre et Collège de la Jeune Fille au Liban

2010 octobre 22

J’ai mis à profit ma retraite monastique récente à Marmusa, en Syrie, pour réaliser cette petite vidéo des lieux.

Cet œuvre et ce collège de bonnes sœurs sont donc, en plus des institutions scolaires habituelles, des partenaires du CFPE, une association proposant de parrainer des enfants en bas de chez vous ou à l’autre bout du monde… Renseignez vous sur leur blog !

(désolé pour la faible qualité des prises de vues, j’ai dû improviser sans mon matériel…)

Bisou,

Baalbek et les cités phéniciennes

2010 octobre 16
Sidon

Amateurs de vieilles pierres, cet article est pour vous. Ici, le ‘Château Maritime’ de Sidon

Par “Cités phéniciennes”, j’entends des noms mythiques que vous ont rabâchés vos profs d’histoire-géo, bien souvent à perte. Mais quelque part les villes de Sidon, Byblos, Tyre ou Tripoli éveillent à minima un vague souvenir dans un recoin obscur de vos têtes alors blondes.

En vrai, des phéniciens, il ne reste rien de debout, à part un vieux temple ignoré de tous, aux environs de Sidon. Mais chaque perle de ce chapelet de villes est une pépite d’Histoire, toutes différentes, toutes si proches.

Le Sud-Liban est plus délicat d’accès, les barrages militaires se multipliant à l’approche de la frontière israélienne. A Sidon, les croisés s’illustrent. Le champêtre château maritime garde l’entrée du petit port de la ville. Il est surplombé du souk flambant neuf qui abrite deux mosquées millénaires et plusieurs khans : Rafik Hariri étant natif de Sidon, les rénovations ont été bon train. Mais comme partout au Liban subsistent ces façades criblées de balles, ces pas de porte dégueulant les tuiles de toits éventrés…

Tyr a été classé Site Historique par l’Unesco, entre autre pour protéger les ruines romaines des belligérants qui ravageaient régulièrement les lieux (D’ailleurs au sortir de la station de bus on traverse le camp de réfugié palestiniens. Ambiance tendue garantie. Tu claques du slip ?, on sort les kalachs…). Et force est d’admettre que de l’hippodrome le mieux conservé du monde, il ne reste plus grand chose. Mais ici – comme à Sidon -, une alternative : les plages de sable fin bordent la cité. Et à Tyr, une partie des ruines romaines englouties sont à portée de palmes… Ce site demeurant archéologiquement inexploré, les chasseurs de trésors barbotent toute la journée en quête de reliques antiques, et en trouvent régulièrement paraît-il.

Tripoli

Plongée dans le souk de Tripoli

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Les Sœurs à l’œuvre

2010 octobre 12
Soeurs - classe

En plein devoir sur table. Toujours le meilleur moment pour qu’un clampin vienne vous prendre en photo.

Ayant appris que je rôdais dans les parages, le CFPE (Centre Français pour la Protection de l’Enfance) a pris l’excellente initiative de me contacter pour passer voir l’un de leurs partenaires locaux et y faire quelques vidéos.

Le CFPE, c’est donc une asso française dont l’un des moyens d’actions est le parrainage. Les parrains sont de braves gaulois qui, au lieu de confier leurs deniers à Jérôme Kerviel, préfèrent aider un enfant dans ce coin-ci du globe, ou un autre, force étant de constater que ce ne sont pas les enfants en difficulté qui manquent. Comme votre serviteur avait 1. adhéré au projet, 2. du temps, 3. des chevilles grosses comme ça à l’idée qu’on le contacte via son modeste blog, je me suis retrouvé à rendre visite à l’Œuvre & Collège de la Jeune Fille des Sœurs Missionnaires du Très Saint Sacrement.

soeurs - récré

Le site alentour est magnifique, des contreforts verts et escarpés bordent la cour de récré.

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